Un détective comme les autres

Un détective comme les autres
Le détective privé

Un taxi-man bien bavard


Ça fait déjà plus d’une semaine que nous sommes sur un gros dispositif dans un quartier touristique de Paris. Il s’agit d’une affaire de vol en entreprise. 

Le but d’un dispositif, quel qu’il soit, c’est bien sûr de rester invisible vis à vis de notre objectif, mais si possible, aussi de la population environnante.

Mais qui plus qu’un chauffeur de taxi, quand il se trouve sur une station en attente du client,  n’a rien d’autre à faire qu’à regarder ce qu’il se passe autour de lui, sinon de lire son journal?

De bon matin alors que notre dispo se met en place, je vois un taxi à l’arrêt en station qui fait des appels de phares? Sur le moment je ne pensais pas qu’il s’adressait à moi, mais quand le gars sort  de sa caisse et me fait signe de venir, là plus de doute c’est pour ma gueule...

J’arrive donc près du taco et le type me dit discrètement de monter à l’arrière de sa caisse. (question discrétion c'était quand même un peu raté) On se serait cru dans mauvais un film d’espionnage...

L’homme, un méditerranéen de belle carrure, sapé dans un costard noir, avec une quarantaine d’années inscrit au compteur, est assis derrière son volant et m’observe dans son rétroviseur sans rien dire... Quand enfin il me dit:

- Vous vous rappelez le gars qui est soit disant est tombé accidentellement du balcon de l’hôtel à côté, il y a deux ans environ?


Quoi répondre dans ces cas là, me demanderez vous? Et bien moi je lui ai répondu que je m’en souvenais vaguement... Et il à continuer à me dire, qu’en fait ce fameux soir, il y avait deux ou trois taxis en station et que l’un deux à quelque chose sur la conscience à confesser...

- Et quel genre de confesse il veut faire le gars, je lui demande.

- Il à vu quelqu’un sur le balcon avec la victime, quand il est tombé, le mec, alors que soit disant il était seul dans sa chambre...

- Et pourquoi votre collègue n’est pas allé voir la police au moment des faits?

- Ça je ne sais pas. Peut être avait il peur de quelque chose...

Et sur ces derniers mots, le chauffeur de taxi me demande de noter la plaque d’immatriculation du véhicule du type en question.

Du coup comme on avait plus rien à se dire, je suis reparti avec ma plaque d’imat’ en poche et ça tombait bien car nous bossions sur notre affaire en collaboration avec la police. J’ai donc pu facilement donner l’immatriculation à la bonne personne quelques jours plus tard...

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